Le mystère de la vie des nourrissons
#CONNAISSANCE #Conscience #FRESEL-Aurélie #Accompagnement de l'enfant et de la famille #Saint Denis #06-Feb-2022 #celeritup

Le mystère de la vie des nourrissons

Support : Mon expérience

Lien : https://aureliefresel.systeme.io/

Que se passe-t-il dans la vie d’un/e nourrisson ?

À quoi pense-t-il/elle ?

Il/elle appréhende son monde via les odeurs, les sensations corporelles, les couleurs et le mouvement.

Il/elle est totalement dépendant de son entourage.

Je vous propose de vous présenter le monde dans lequel évoluent les tous petits enfants !

 

1- Pour moi, tout est à découvrir !

Un/e nourrisson est comme un/e extra terrien/ne débarquant sur Terre; il/elle découvre absolument tout ce qui l’entoure :

  • La gravité change par rapport aux neuf mois préparant son arrivée

  • Les sons sont plus forts et franchement déformés et ne ressemblent plus vraiment à ce dont il/elle avait l’habitude

  • Les odeurs changent également par rapport à celles qu’il/elle avait in utero

  • Son corps qu’il/elle pouvait bouger dans le ventre de sa mère ne réagit pas comme « avant »

  • Et je vous passe toutes les sensations corporelles qui n’existaient pas avant la naissance : découverte des sensations de froid, de faim, d’inconfort, de chaud…

  • Et le nec plus ultra des changements non attendus : le milieu aqueux est remplacé par de l’air – quelle idée !

À la différence des explorateurs de l’espace, les enfants n’ont pas la préparation mentale et physique de leurs aîné(e)s. Ils/elles n’ont « que » les millénaires d’évolution -notamment de leur cerveau -pour apprendre à vivre dans ce nouveau milieu.

 

2- À chaque instant, j’apprends à me connaître.

Les premiers mois, l’enfant participe à une formation accélérée ; à la fin de celle-ci il/elle arrive mieux à se situer dans son environnement.

L’enfant est le centre de son univers, pour connaître son monde, il/elle a donc besoin de mieux se connaître ; de mettre du sens sur ce qu’il/elle ressent – froid, faim, mouillé, chaud…

Grâce aux réponses données par son entourage, l’enfant va progressivement associer une sensation à un « sens » spécifique ; jusqu’au moment où une cause sera associée à une conséquence. À ce moment-là, le bébé commence à moduler ses cris selon le besoin qu’il/elle demande à être satisfait - le nourrisson ne pleure alors pas de la même manière quand il/elle a sommeil ou faim par exemple.

 

3- Tous les jours un peu plus, j’apprends à communiquer.

Une fois la formation « j’apprends à me connaître » validée, une autre se met en place : celle de la communication.

L’humain est un être sociable. Les tout petits enfants cherchent à entrer en relation.

En début de vie, nous ne savons exprimer un inconfort que d’une seule manière ; en pleurant, toujours de la même manière. De plus, nos besoins se font sentir un peu comme des interrupteurs ; ils sont allumés ou éteints ; un nourrisson vit dans un monde binaire où « tout va bien » ou au contraire « tout va mal ».

Classiquement, si un nourrisson pleure, son entourage va s’interroger sur l’inconfort qu’il/elle ressent et comment y répondre pour permettre à l’enfant de revenir au calme. Avec le temps, l’enfant comprend que telle sensation entraîne telle réaction chez la/les personne(s) qui s’occupe(nt) de lui/elle. L’enfant va alors pouvoir être plus spécifique dans ses demandes et ses pleurs vont se moduler.

 

4- Voici un exemple de comment se passe mon apprentissage :

Niveau N°1 d’apprentissage : quelque chose de pas habituel se passe … ouinnnnn… un truc… plus ... quelque chose comme « tout va bien ».

Niveau N°2 d’apprentissage : quelque chose de pas habituel se passe dans mon corps…ah, je le signale… ouinnnnn… une chose arrive… retour au « tout va bien » dans mon corps.

Niveau N°3 d’apprentissage : oups je sens que j’ai faim… maintenant je sais demander la nourriture ouinouin… Arrivée de la nourriture… retour au « tout va bien », je suis content/e!

5- Je trie, je range, je jette… même si je ne m’en rends pas compte

Durant sa première année de vie, le cerveau va également faire de grands ménages !

À la naissance, l’enfant peut apprendre beaucoup plus vite que le reste de sa vie.

Un cerveau tout neuf est conçu pour s’adapter à un très grand nombre de situations variées. Pour cela, il a un nombre très important de neurones, comparé à un cerveau adulte. Tous ces neurones prennent de la place et ne sont pas forcément nécessaires à l’enfant pour vivre dans l’environnement dans lequel il/elle vient d’arriver. Le cerveau fait alors du tri ; il garde uniquement les neurones qui lui sont utilises au quotidien.

Cela explique qu’il soit conseillé aux parents de langue différente de parler leur langue maternelle aux bébés.

6- J’ai besoin de beaucoup dormir !

Vous comprenez probablement mieux maintenant pourquoi un bébé dort autant !

En tant qu’adulte, nous n’avons jamais autant de choses à gérer et à apprendre qu’un /e nourrisson !

Durant son sommeil, l’enfant assimile les changements que son psychisme et son organisme rencontrent dans ses moments de veille.

 

7- Quoi qu’il arrive, je m’adapte.

La phrase qui caractérise le mieux un nourrisson est : « Je m’adapte ».

Selon la théorie de l’attachement, durant notre première année nous construisons notre «style» d’être au monde, bien que, tout le long de notre vie, il soit possible de changer notre rapport au monde. Il est cependant plus « facile » de partir sur de « bonnes » bases.

Voilà quelques idées pour permettre aux bébés d’acquérir ces « bonnes » bases :

  • Être toujours à l’écoute des besoins

  • Répondre, le plus justement et rapidement possible, à ses besoins

  • Se rappeler que les caprices, ça n’existe pas !

  • Se rappeler également qu’il est toujours possible de changer une manière d’être et de réagir avec un enfant

  • S’aimer et aimer

  •  

Aurélie Fresel

Facilitatrice de rencontre parent-enfant